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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 22:44

Dernières pensées avant de prendre mon vol pour Athènes. 
Me viennent à l'esprit constamment des images des cinq dernières années: les manifs, les places occupées, les lacrymos à n'en plus finir place Syntagma, jusqu'au vomissement, les cortèges impétueux d'octobre 2011, le centre d'Athènes regorgeant de misère, les dizaines et dizaines de réunions, l'occasion ratée de juin 2012, les visages hagards dans les rues, les moments d'abattement, la nouvelle de l'assassinat de Pavlos Fyssas, les centaines de nouveaux amis, de nouveaux camarades, en Grèce et hors de Grèce, mais aussi ceux avec qui un fossé irrémédiable s'est creusé.
Me viennent aussi à l'esprit des images plus anciennes, de l'enfance. Avant tout celles de l'été 1974, la fin du cauchemar de la dictature, le retour, la liberté retrouvée, des cortèges spontanés ou massifs que je croisais en allant ou en sortant de l'école dans le centre ville d'Athènes, les premiers drapeaux rouges devant les foules étonnées de leur propre audace.
Demain, il faudra vivre pleinement le moment, s'abandonner à l'émotion, s'ouvrir à ces nouvelles sensations. Et pourtant, ce n'est, ce ne sera, qu'une étape. Des choses inédites, exceptionnelles de gravité, commencent lundi. On le sait.
Comme aimait dire Daniel, "on aura au moins essayé".
Mais d'abord, il faut prendre Athènes!
"Pour que nos rêves prennent leur revanche" (Elytis).

 

C'est avec ces paroles qu'Alexis Tsipras a terminé, de façon largement improvisée, son dernier discours de campagne, à Héraklion en Crète.

"La Grèce c’est avant tout les hommes et femmes qui la font. Comme nous l’a souvent dit notre cher Manolis Glezos: « entendez-vous ce bruit ? C’est l’Histoire qui frappe à notre porte » !
Je vous appelle toutes et tous aujourd’hui à ouvrir cette porte pour que passent les luttes, les rêves, la justice, la dignité. 
Un peuple qui s’est battu pendant cinq ans avec les fauves, un peuple qui est passé par le fer et par le feu à plusieurs reprises au cours de son histoire, un peuple qui n’a pas plié est un peuple qui sait livrer des combats et qui sait comment vaincre. Et il vaincra ! 
Je vous appelle à mener ensemble le combat jusqu’au bout ! Je suis certain que nous l’emporterons. Avec courage, avec confiance en nous ! « La liberté exige de la vertu et de l’audace » [paroles du poète Andreas Kalvos, 1792-1869], nous allons la conquérir ! Nous vaincrons ! Dimanche nous ferons l’Histoire !"

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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 21:35

 

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 20:14

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Parce qu'il fait les liens (en visant Cameron)  que Sarkozy et sa clique ne font jamais:

leur incapacité à réduire les déficits provient en premier lieu de leur incapacité à créer de l'emploi.

C'est tellement plus facile de taper sur la France qui se lève tôt, mais n'arrive pas à décrocher un boulot.


Extrait des questions au gouvernement britannique du 12 octobre, attaque d'Ed Miliband (leader du parti travailliste).

"Quand le chomage augmente, le nombre de personnes qui perçoivent des allocations augmente, les coûts augmentent , moins de gens ont un travail et paient des impôts. Pour avoir un plan de réduction des déficits crédible il faut un plan de croissance crédible et il n'en a pas!"

 


 Ici le lien vers l'extrait, minute: 3-02.http://www.bbc.co.uk/iplayer/console/b015jjfl

  "As unemployment goes up, the number of people claiming benefits goes up, the costs go up and fewer people are in work and paying taxes. To  have a credible plan on the deficit you need a credible plan for growth and he doesn't have one !"

 

 

Sylvie Tassin.

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 21:21
Il y a des propos qui sont tout simplement inexcusables, de la part d'hommes publics encore plus que de tout autre citoyen.
Si vous vouliez que ceux pour qui la dignité de l'homme passe avant toute chose boycottent vos films, vous ne vous y prendriez pas autrement.
Sylvie Tassin.
Vidéo de son interview à  Cannes aujourd'hui .

 
Texte retranscrit de O.28 à 1.08

"What can I say? I understand Hitler.

Que puis-je dire? Je comprends Hitler.

I think he did some wrong things.But I can see him sitting in his bunker.

Je pense qu'il a fait des choses pas bien. Mais je le vois assis dans son bunker...

But there will come a point at the end of this....

Je suis entrain d'essayer de démontrer quelque chose...(A la La jeune actrice blonde près de lui qui  ne cache pas à quel point les propos la choquent)

No, I'm just saying that...I think I understand the man...

Non je dis juste que...Je crois que je comprends l'homme

He's not what you would call a good guy but I...Yeh I understand much about him and I sympathize with him a little bit yeh..."

Il n'est pas ce qu'on pourrait appeler un brave type mais...oui je comprends beaucoup de choses chez lui...et j'éprouve un peu de compassion pour lui."

 


 

 

 

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 19:51

 


  Donald Trump  fait partie de cette conspiration qui a contraint  B. Obama à produire  son certificat de naissance en format long (celui qu'il avait produit pour son élection était un format numérique et abrégé) au prétexte qu'il n'était peut-être pas vraiment américain.

Obama s'est payé sa tête lors du discours qu'il prononce annuellement face aux correspondants de presse.

Il a fait mine de projeter une vidéo de sa naissance, à savoir un extrait du Roi Lion, puis a remis les pendules à l'heure. Défoulement garanti...

      Le meilleur passage, juste après l'extrait.

"Back to square one

 retour à la case départ

I want to make clear to the Fox news table...that was a joke

Je veux que ce soit bien clair pour la table des journalistes de FOX news:ceci est une blague.

 That was not my real birth video. That was a ....children's cartoon.Call Disney if you don't believe me.They have the original long form version...

 Ce n'est pas la vraie vidéo de ma naissance. C'est un dessin animé pour enfants. Appelez Disney si vous ne me croyez pas.Ils ont la version originale longue.

Michelle Backman  is here though I understand. .

MB est ici ce soir à ce que j'entends dire. 

 And she is thinking about running for president. 

 Et elle songe à se présenter comme candidate à la présidence.

Which is weird  because... I hear she was born in Canada

C'est étrange car...on me dit qu'elle serait née au Canada.

Yes, Michelle this is how it starts.

 Eh oui, Michelle c'est comme cela que ça commence...

There's a vicious rumour floating around that I think could really hurt Mitt Romney...

Il y a une vilaine rumeur qui circule et pourrait causer bien du tort à Mitt Romney.

I heard he passed a universal health care when he was governor of Massachusetts.

Il aurait fait voter une loi de couverture santé universelle quand il était gouverneur du Massachusett.

(Obama se fait massacrer par les Républicains  pour avoir fait voter sa health care bill -loi sur la couverture maladie universelle  )

Someone should get to the bottom of that. And I know just the guy to do it...Donald Trump. He's here tonight.

Quelqu'un devrait se charger de creuser la chose...et je connais l'homme qu'il nous faut pour cela.

Now I know that he has taken on some flack lately,

Je sais qu'il a subi quelques épreuves récemment,

but no one is happier, no one is prouder to put this birth certificate matter to rest than Donald.

mais nul ne sera plus heureux et fier de laisser de côté cette histoire de certificat de naissance que Donald,

And that’s because he can finally get back to focusing on the issues that matter,

 parce que cela lui permettra enfin de s'occuper de sujets qui comptent 

like

comme:

–did we fake the moon landing?

Avons nous simulé  le voyage sur la lune?

What really happened in Roswell?

Que s'est il réellement passé à Rockwell?

( où un ovni s'est écrasé en 1947 , provoquant rumeurs abracadabrantes comme celle, démentie ensuite, d'une autopsie d'extra terrestre).

And where are  Biggie and Tupac?"

 deux  icônes du Rap américain assassinées dans des circonstances jamais élucidées.

 

Barack a de l'humour ...et du cran!

 

Sylvie Tassin.


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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 07:05
Eh bien oui...ils ont avalé leur chapeau, et le paient d'autant plus cher que les Britanniques rejetteraient du même coup la réforme du mode de scrutin defendu par les Lib Dem (vote garantissant une meilleure représentation des petits partis).

Double peine. Dommage pour l'avenir de l'offre politique en Grande-Bretagne.

Tenons le cap ici sur la 3ème voie, indépendante et bien campée sur ses deux jambes.

Les béquilles, ça va un temps...marcher seul , c'est mieux.


Sylvie Tassin.

 

Article de l'Express.

Les électeurs britanniques punissent les Lib Dem

publié dans l'Express le 06/05/2011 à 07:25, mis à jour le 06/05/2011 à 08:24

Les libéraux démocrates ont été punis dans les urnes jeudi lors des élections locales en Grande-Bretagne, payant leur soutien à la coalition au pouvoir emmenée par les conservateurs.

Le dépouillement n'est pas terminé mais selon les résultats parvenus à 05h00 GMT vendredi et diffusés par la BBC, les travaillistes gagnaient 295 sièges de conseillers municipaux tandis que les libéraux démocrates en perdaient 236 et les conservateurs deux.

Il y a plus de 8.000 sièges en jeu.

Selon la BBC, les conservateurs ont recueilli 35% des suffrages au plan national, le Labour 37% et les Lib Dem 15%, leur plus mauvais score depuis 1988.

"Nous avons pris une vraie raclée ce soir", a commenté un député libéral démocrate, John Leech, sur son compte Tweeter.

La popularité du Lib Dem a plongé depuis qu'il a rejoint l'an dernier le gouvernement du conservateur David Cameron, qui a lancé une sévère cure d'austérité pour réduire les déficits.

C'est la première fois en 80 ans que le Lib Dem, éternel parti centriste coincé entre Labour et Tories, participe à un gouvernement. C'est aussi la première coalition gouvernementale en Grande-Bretagne depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le "Super Thursday" électoral comprenait également un référendum pour ou contre un changement du mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour, et les sondages indiquent que le système alternatif soutenu par les Lib Dem devrait être rejeté, infligeant un nouveau revers au parti de Nick Clegg.

Ce jeudi était également l'occasion de renouveler les parlements d'Ecosse, d'Irlande et du Nord et du Pays de Galles. Les premiers résultats en Ecosse confirment l'assise du Parti nationaliste écossais, ce qui pourrait ouvrir la voie à un référendum sur l'indépendance de l'Ecosse.

Les résultats définitifs sont attendus dans la journée.

Un rejet du système alternatif (Alternative Vote, AV), censé garantir une meilleure représentation des petits partis, serait un échec certain pour les Lib Dem de Nick Clegg. Peu s'attendent toutefois à voir la coalition voler en éclats pour autant.

Anticipant sa déconvenue, Nick Clegg, qui est vice-Premier ministre, s'est efforcé de faire bonne figure.

"On peut avoir des objections quant au travail du gouvernement, mais (...) la vaste majorité des gens admettent que nous avons une tâche difficile, dans des circonstances difficiles, et que nous essayons de l'accomplir avec équilibre, compassion et responsabilité", a-t-il dit.

Paddy Ashdown, l'ancien chef de file des Lib Dem, a toutefois jugé que le ton vif des échanges entre conservateurs et libéraux-démocrates pendant la campagne référendaire aurait des conséquences sur le fonctionnement interne de la coalition.

"C'est beaucoup moins une relation d'affinités, cela devient une relation de travail (...) et c'est peut-être très bien comme ça", a expliqué Ashdown, qui ne fait pas partie du cabinet, dans une interview au quotidien The Guardian.

Un ancien ministre Lib Dem, Evan Harris, a souhaité que son parti change de stratégie. "Nous ne sommes pas obligés d'être collégiaux comme nous l'avons été au cours de l'année écoulée", a-t-il à la BBC, en espérant que les responsables Lib Dem marqueraient davantage leur différence dans les dossiers qui les divisent avec les conservateurs.

Les analystes parient que la coalition entre Tories et Lib Dem tiendra malgré tout car aucun des deux alliés n'a intérêt à déclencher des élections anticipées en forme de suicide politique dans un contexte économique très précaire.

La plupart des sondages donnent aujourd'hui le Labour, chassé du pouvoir il y a un an, en tête des intentions de vote.

Jean-Stéphane Brosse et Bertrand Boucey pour le service français

Par Reuters
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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 15:49

 

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Témoignage émouvant d'une habitante du département de Myagi à la romancière Hiromi Kawakami.

"Je suis sans nouvelles de mon père , qui a été emporté par le tsunami. La tristesse m'empêche de regarder la télévision ou les journaux. A l'heure qu'il est, je suis seulement capable de continuer à lire votre roman qui paraît en feuilleton dans le journal.Car je peux me dire que le quotidien existe toujours quelque part dans le monde. Merci."

 

Télérama n° 3196. "Les heures d'après".

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 11:16
A lire sur Rue 89 ou ici, ça soulage.

http://www.rue89.com/yeti-voyageur/2011/04/11/referendum-en-islande-seconde-torgnole-a-la-finance-mondiale-199458

Référendum en Islande : seconde torgnole à la finance mondiale

Olafur Ragnar Grimsson, président d'Islande, dans un bureau de vote de Reykjavik, le 9 avril 2011 (Ingolfur Juliusson/Reuters).

Et paf, seconde torgnole ! Près de 60% de « non » sans condition ! Après unepremière claque retentissante en mars 2010, nos volcaniques amis islandais ont réitéré par référendum, le samedi 9 avril, à la finance internationale et à leur gouvernement, leur refus de payer les pots cassés de la Grande Crise.

Ou plus précisément ceux de la brochette d'imprudents clients anglais et néerlandais lors de la faillite de la banque Icesave en 2008. La population islandaise persiste et signe : pas question d'éponger les pertes d'une banque privée avec des fonds publics.

Tête des dignitaires de la haute finance interlope devant l'affront fait à leur toute-puissance, tête de leurs zélés défenseurs (Fonds monétaire international), tête du gouvernement islandais de centre-gauche, sorte de PS local, qui n'avait pas ménagé ses efforts en faveur du « oui », avec le soutien empressé des élites et des médias du coin (un classique ! ).

Les cris d'orfraies des (mauvais) perdants

Après cette nouvelle dérouillée, plaintes vénéneuses et menaces à peine voilées des perdants :

« La pire option a été choisie. Le vote a coupé le pays en deux. Nous devons tout faire pour éviter un chaos politique et économique après ce résultat. » (Johanna Sigurdardóttir, premier ministre islandais).

« Le temps des négociations est passé. C'est désormais une affaire pour les tribunaux. » (Jan Knees de Jager, ministre néerlandais des Finances).

« Nous avons l'obligation de récupérer cet argent, et nous poursuivrons nos efforts jusqu'à ce que nous y parvenions. » (Danny Alexander, ministre britannique du Trésor).

Il faut dire qu'ils s'étaient donné du mal, nos confits déconfits, pour essayer de sauver leurs joueurs de billes en péril. Ils avaient même sorti les sondages de circonstanceannonçant la victoire à quelque 61,3% du « oui » au plan concocté par Johanna Sigurdardóttir.

« Vos créances pourries, vous vous les gardez ! »

Mais repaf ! Le syndrome du référendum sur la constitution européenne ressurgit ! Avec juste un peu plus de constance que celle manifestée par les cousins irlandais.

Est-ce à cause de ceux-là, mais aussi des Grecs et des Portugais, avant les Espagnols et les Italiens, que l'annonce des résultats de ce second référendum est passée assez inaperçue dans nos unes médiatiques ?

Le symptôme d'une maladie tenace avec fort risque de propagation virale est flagrant. Imaginez que les premières victimes expiatoires de la grande débandade européenne se sentent gagnées par la révolte islandaise et entonnent avec la vigueur tempétueuse d'une Björk survoltée cet infernal couplet :

« On s'en fout de votre aide ! On n'en veut pas et on n'en peut plus ! Vos créances pourries, vous vous les gardez ! On reprend nos billes et on se débrouille tout seuls ! »

 

Les Portugais, Irlandais, Grecs devraient s'inspirer des Islandais

De fait, il y a fort à parier qu'ils y seront tôt ou tard contraints. Car il est de plus en plus évident que le monde court tout droit à UN INEVITABLE BLOCAGE SYSTEMIQUE !

Celui-ci ne menace pas seulement l'Europe. Les Etats-Unis républico-obamiens viennent une nouvelle fois de sentir le vent du boulet passer tout près et usent de ficelles de plus en plus improbables pour reculer l'échéance. Les pays asiatiques voient déjà la surchauffe mettre en péril leur fragile émergence.

Les pénitents actuels, portugais, irlandais, grecs (si mal en point, ceux-là, qu'ils vont bientôt devoir demander une seconde aide pour rembourser la première ! ) gagneraient à s'inspirer de l'exemple islandais.

Et s'épargner cette période pénible d'humiliations à laquelle leurs « partenaires » encore rescapés les contraignent en pure inutilité. Arrêter enfin cette interminable agonie ubuesque.

Photo : Olafur Ragnar Grimsson, président d'Islande, dans un bureau de vote de Reykjavik, le 9 avril 2011 (Ingolfur Juliusson/Reuters).

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 19:31

que pour  contrer les fous les rapports de force sont incontournables.

Ne pas l'admettre c'est se voiler la face.

L'esprit de Munich, on sait où cela nous a menés.

Je ne veux pas voir le mal chez l'autre....parce que l'admettre c'est en même temps admettre qu'il faut se retrousser les manches, se lever, et prendre des risques.

Peu en ont le courage.

Tant qu'on fait mine de ne pas voir, on peut se planquer.

Et bien maintenant on ne peut plus.

Et heureusement pour le peuple de Lybie.


 

Ci dessous une vidéo de l'époque où Nicolas Sarkozy blanchissait Kadhafi

"pour le reste, il a sa personalité, ce n'est pas moi qui vais le juger...",disait-il....

puis une vidéo de Stéphane Boillon (nouvel ambassadeur de France en Tunisie) affirmant que Kadhafi n'est plus un terroriste et que

"il faut sortir des clichés..."

Cela s'appelle, au mieux, la politique de l'autruche.

Celle qui permet de négocier des contrats....de dupes!

Et qui en attendant nous fout l'humanité en l'air.

Sylvie Tassin.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 12:52

 

Libye: le siège de médias publics saccagé

Comme beaucoup d'autres  j’ai parfois passé des vacances dans des hôtels 5 étoiles de Tunisie ou du Maroc, bien consciente que je pouvais profiter de ce luxe parce que les gens  n’avaient pas d’autre choix que de travailler pour des salaires de misère.

La culpabilité m’a souvent taraudée et j’ai senti le mépris quelquefois chez les vendeurs des souks. Je me rappelle cet artisan  d’un marché de Djerba qui refusa net de baisser le prix de sa vaisselle et préféra ne pas me la vendre du tout. J’encaissai la rebuffade  sans broncher- je savais que le prix était exagéré, mais je comprenais aussi le message.

Je me rappelle tous ces hommes buvant du café au lait aux tables de métal rouillé devant les maisons blanches aux volets bleus, le bougainvillier qui retombait partout en gerbes violettes. L’inactivité les minait et les usait.

Et l’autre jour, sur une radio, j’ai entendu un homme comme eux certainement présenter ses excuses à tous les jeunes gens de son pays.

«  Je les croyais superficiels »,  disait-il,  « ne se préoccupant que de musique, de gel à cheveux  et de filles…Mais ils sont courageux, ils se sont révoltés et ont fait fuir Ben Ali. Ils ont libéré la Tunisie. Aujourd’hui je m’incline devant eux. »

Le père de mes enfants est africain, mes enfants sont africains, et font partie d’une famille qui a été en partie décimée par la guerre Ethiopie Erythrée, car ils sont allés se battre dans la guérilla pour libérer leur pays du joug du dictateur éthiopien.

Mon fils porte le nom de l’un d’entre eux, Zacharias, mort au front à 17 ans .

Mon filleul,  le nom d’un autre, Elias, tué aussi, avant ses 20 ans. Il rêvait de venir faire des études d’ingénieur en France.

Les filles de la famille se sont battues, elles aussi, dès 13 ans pour la plus jeune. Elles sont revenues saines et sauves du front et continuent, aujourd’hui, à faire de la politique chacune à sa manière. Même si cela les prive souvent  de liberté. Même si l’une d’entre elles n’a pu réaliser son rêve de devenir médecin, car la lutte dans la guérilla lui a pris 17 ans de sa vie.

Aujourd’hui, je ressens le besoin de saluer profondément  tous ces jeunes  qui osent se lever et se battre contre l’intolérable injustice, tous ceux qui font leur part du chemin pour le respect des droits de l’homme.

Sylvie Tassin

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